Dans un élevage respectant des objectifs de qualité tels que ceux de l’association américaine NMDA; notament “Breed jennets only when they are physically and mentally mature-three years and older”. C’est-à-dire ne pas faire saillir les ânesses avant 3 ans au moins, quand elles sont physiquement et mentalement matures. Il est possible de se procurer la fiche de production d’une ânesse auprès de l’ADMS.
Pour les ultra-miniatures qui dérogent à la recommandation de non-reproduction en dessous de 76cm pour les femelles, il faut au moins veiller à la consanguinité et les reproductions à 1 an dans le pedigree. Ces caractéristiques s’y trouvent très souvent.
Pour une reproduction future, un examen attentif des points cruciaux : aplombs, poitrail, dos, mâchoire, allure générale, caractère, est indispensable. Dans le cas d’un ânon, il faut aussi se reporter sur les parents qui sont plus parlants et dont les caractéristiques vont se transmettre également.
Une visite de l’élevage choisi s’impose. Vous pourrez voir les conditions de logement et l’entretien des animaux. Un coup d’ oeil aux sabots permet aussi de juger du sérieux de l’éleveur. Un professionnel peut vous aider. L’éleveur qui propose un mâle et une femelle ensembles en premier achat au sevrage n’est pas digne de confiance.
Caractère et familiarité, santé.
Les ânons doivent venir spontanément vers l’homme et accepter comme tous les adultes le licol sans détour. Une ânesse “sauvage” sera toujours un problème même pour la reproduction. Beaucoup de paramètres difficile à évaluer à distance. Chaque âne a son caractère.
Le mois de naissance d’un jeune est important pour un sevrage pas trop précoce, ce qui donnerait l’illusion d’un sujet très petit, au détriment de sa santé. Il n’est pas rare de voir des bébés sevrés bien avant 5 mois, et ils ne sont pas prêts physiquement et mentalement à quitter leur mère. Leur système immunitaire est encore en développement. Il m’est arrivé de refuser le départ d’un jeune chez ses nouveaux propriétaires qui voulaient absolument l’avoir avant. L’âge de sevrage idéal est autour de 6 mois.
Une visite d’achat par un vétérinaire au moment de l’acquisition est possible. Cela renseignera notamment sur l’état du coeur et des poumons.
A l’ Etranger
Faute de trouver son bonheur près de chez soi pour un sujet spécifique d’élevage, le cercle de la recherche peut s’élargir jusqu’aux Etats-Unis où les miniatures sont les plus nombreux : L’association américaine a enregistré le numéro 50.000 en 2007, et aujourd’hui près de 72.000.
Il y aura de plus en plus de choix en Europe et l’acclimatation se fera d’autant plus facilement. Venant de l’étranger, selon la région d’origine, un changement de climat et de nourriture radical sera une épreuve supplémentaire.
Une visite avant achat sera plus compliquée et coûteuse. Pour la visite vétérinaire elle est faite d’office avec tous les tests aux USA.
Venant des Etats-Unis, il faut savoir qu’il n’y a aucun recours pour un problème de reproduction par exemple. Et même si l’éleveur voulait bien reprendre ou échanger l’animal, tous les frais de transports et d’importation seraient dissuasifs puisque plus élevés que le prix de l’âne. Il faut compter (à multiplier par trois dans le cas d’un échange!) un minimum de 3500$ par âne pour la quarantaine (isolation et suivi vétérinaire pendant 30 jours) et le voyage aérien. Sans compter les frais de transport entre l’élevage et le centre de quarantaine. A l’arrivée en France, ne pas oublier les frais de transitaire et les taxes de douane (pourcentages calculé sur le prix de l’âne + le prix de son billet d’avion!). Pour un achat de 5000$, à l’arrivée on a fait la culbute –> 10.000 !
Le prix d’achat
En France ou à l’étranger il est en principe fonction de la qualité du sujet, de son âge et des garanties données pour une ânesse pleine ou la fertilité d’un mâle par exemple, de 1000$ à 10.000$. Les petites tailles autour de 75cm sont plus cotées à condition que le modèle soit beau. Pas facile non plus à vérifier à distance. Il vaut mieux prévoir une marge de 2cm chez l’adulte pour ne pas être déçu, car la taille définitive est enregistrée sans vérification sur les papiers à 3 ans. Selon les sujets et les conditions d’élevage, il peut très bien prendre encore un ou deux centimètres, voire plus. Pour un jeune, c’est encore plus difficile à évaluer car sa croissance est très rapide dans les premiers mois. Les couleurs à la mode peuvent aussi influer sur le prix.
Les bonnes origines sont une valeur sûre.
Si vous avez lu avec attention toutes ces pages, c’est que votre âne miniature n’est pas loin !
Pour des questions plus précises, n’hésitez pas à me contacter et je me ferai un plaisir de vous renseigner au maximum et de vous aider dans votre achat. Votre expérience personnelle et toute réflexion ou information seront aussi bienvenues. Parler âne -to speak donkey- est un plaisir et un enrichissement inépuisable
Elisabeth SchneiderMajor de Promotion 1976 -Option Hippique-
CentreEnseignementZootechnique Rambouillet Membre et JUGE de l’ADMS USA